Attention, claque ! Malgré quelques infimes baisses de niveau, ce disque est une tuerie. Souvent quand on écoute un disque comme ça, un truc dont on n’a jamais entendu parler auparavant, on se dit que ça va forcément être une grosse bouse. Un groupe de Melbourne, mouais, bon il y a bien eu quelques bons trucs australiens dans le passé : Nick Cave, Saints, Radio Birdman, Architecture In Helsinky, bon je vais pas vous dévider toute la liste, j’entends déjà les ronflements. On aimerait bien éviter quand même un étron émétique à la INXS. Donc sur ce, je glisse la galette dans la platine, et puis je m’en vais sur Internet, espérant que cette chose donnera au moins un bon bruit de fond. Et là, surprise, dès le premier morceau : « Form And Function », ouah mais c’est que c’est pêchu, et direct, comme un coup dans le plexus! On dirait du Queen Of The Stone Age sans gras, tiens en fait ça sonne comme Sonic Youth, mais presque en mieux, c’est moins auto satisfait, plus énergique. Bon là je laisse Internet, j’écoute. Ouais tout est bon : les guitares, les voix, féminine et masculine, c’est sûr. Le label : Matador, ah ben forcément, si j’avais su ça plus tôt, j’aurais été attentif d’entrée de jeu. Et le deuxième est encore meilleur, « The Pyramid », un truc à écouter en boucle, un des meilleurs morceaux entendus depuis des lustres, avec un chant de la nana qui prend aux tripes, ça ressemble beaucoup à la grande Siouxie Sioux, et peut-être un peu à Yeah Yeah Yeahs et puis ce riff, ouaahh quel riff, bon à ce stade je sautille presque dans mon salon. Le rouleau compresseur ne s’arrête plus : « Pace Or The Patience », « At 100% » ou comment empêcher l’adversaire dans les cordes de reprendre ses esprits, un petit ralentissement de tempo mais ce n’est qu’un leurre, « Interlude », petit break bienvenu pour reprendre son souffle, « MS V Export », début de « Confrontation » tiens on dirait que ça cale un peu, ah mais non un petit passage à la Pixies et ça se termine dans un mælström jouissif. « Single Cable » : plus décevant, « double » : tiens on dirait du Kim Deal sous prozak, « All The Time », « trouble », punk, punk, « What Was I supposed to do », 2ème gros must de l’album, mélodie à la Pixies et encore voix à la Kim Deal , « secret track » pour un atterrissage en douceur. Au final, un disque à classer entre Sonic Youth, Pixies et Blonde Redhead : on peut le déconseiller aux cardiaques et le conseiller aux ectoplasmes mous et dépressifs. |
