Il existe des albums salvateurs, des chefs d’œuvre qui sonnent à l’oreille pour y résonner éternellement, des miracles d’alchimie subtile comme ce « Ash Wednesday ». Première opus d’Elvis Perkins, fils et petit fils d’artistes qui dut choisir sa voie, se faire un nom…Pour se faire il choisit la guitare, joli instrument de bois, qu’il façonna dans les clubs de LA et New York accompagné de son groupe les Dearland. Il en fallut des heures à cet esthète pour parfaire un folk lunaire aux accords léchés et aux textes délicats. Maintenant, à presque 31 ans, Elvis parle de finesse, c’est qu’il a mûri au point d’inviter harmonica, violon, trompette, clavier et contrebasse, puis de les agencer avec spontanéité. S’il continue comme cela, il touchera bientôt le ciel , l’universalité, celle des vers et de la musique, celle de compositions qui vous hantent avec toute l’aisance du quotidien…L’universalité des poètes et des génies. |